Assurance Invalidité Neuchâtel - Rapport d'activités 2015

7 Dans le cadre de mon activité de conseiller AI, je suis chargé des contacts avec plusieurs grands employeurs comme notamment : L’Hôpital neuchâtelois, l’Hôpital de la Providence, l’Etat de Neuchâtel et le domaine de l’enseignement. En tant que répondant employeurs, je participe régulièrement à des «tables rondes» avec les services RH et dans certains cas la médecine du travail. Les dossiers des personnes atteintes dans leur santé qui tra- vaillent chez ces employeurs et qui ont un potentiel estimé pour des mesures profession- nelles, me sont donc confiés. Il faut rappeler que dans la première phase de notre mandat, l’Intervention Précoce (IP), le but est de maintenir ou sauvegarder si possible le poste de travail de la personne dans son entreprise ou dans un autre secteur de l’entreprise. Je collabore également avec des partenaires institutionnels, des entreprises formatrices et les médecins avec lesquels nous participons parfois à des réseaux. A l’office AI, je collabore principalement avec les gestionnaires de dossiers, les médecins SMR et les juristes. Par ailleurs, entre conseillers(ères) AI nous partageons aussi nos expériences et nos réseaux afin d’être le plus efficace possible. Avec la personne assurée, il est indispensable de travailler dans une relation de confiance réciproque car être atteint dans sa santé physique ou psychique est une épreuve à la- quelle personne n’est préparé. Il est important pour moi de permettre à la personne as- surée d’être «acteur/actrice» du changement. En effet, l’expérience démontre qu’il est peu favorable et efficace de mettre sur pied une stratégie et une démarche en place si la personne ni consent pas ! Les contacts et les relations de confiance qui se mettent en place avec les employeurs sont enrichissants et constructifs. Ils permettent de mieux cerner les situations par- fois complexes et de rechercher des solutions à l’interne de l’entreprise ou si cela n’est pas possible, d’envisager des mesures adaptées. Toutefois, il faut préciser que les dé- marches concrètes ne sont entreprises qu’avec l’accord de la personne assurée. La collaboration et l’implication de chacun ont souvent permis de mettre en place des solutions durables pour la personne assurée, pour l’employeur mais aussi pour les assu- rances sociales. En effet les coûts de ces démarches sont bien moindres et leurs effets souvent plus efficaces et durables que la mise en place d’une nouvelle formation complète ou l’octroi d’une éventuelle prestation de rente. Par exemple : une personne active dans les soins ne pouvait pas reprendre son poste en raison de son atteinte à la santé. Après discussion avec l’employeur et tenant compte des compétences de la collaboratrice, un stage a été mis en place dans un autre secteur de l’institution. Cette démarche étant concluante, nous avons soutenu la poursuite du stage sur le nouveau poste de travail et mis en place des modules de formation à la carte, ceci afin que la personne puisse répondre rapidement aux exigences du poste et ainsi au bout de quelques mois déjà être engagée avec un nouveau contrat. Ces dernières années, nous constatons une complexification des situations, d’un point de vue professionnel, personnel, familial…. Elles émargent souvent à plusieurs assurances sociales et les situations de santé font davantage appel à plusieurs disciplines médicales autant somatiques que psychiques. D’autre part, les personnes ont parfois des attentes démesurées et hésitent moins à entreprendre des démarches juridiques. Il arrive que la relation soit tendue notamment lorsque la personne a des attentes aux- RÔLE DU CONSEILLER AI - le maintien de l’emploi dans l’entreprise

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