Assurance Invalidité Neuchâtel - Rapport d'activités 2015

8 quelles nous ne pouvons répondre, par exemple en raison d’un cadre légal contraignant. Toutefois dans la majorité des situations, la relation établie et le dialogue permettent de trouver des pistes pour rétablir le lien. Les tâches administratives, bien que parfois très (trop) lourdes et chronophages, sont évidemment nécessaires de par la complexité du cadre légal. Nous devons tenir à jour les informations, les comptes rendus de toutes les séances, entretiens et contacts télépho- niques, etc. De plus nous avons la responsabilité de faire toutes les communications de prise en charge des mesures mises en place et les démarches avec les caisses de com- pensation pour le versement des indemnités journalières (IJ). Tout cela se fait parfois au détriment des contacts externes et du temps consacrés aux assurés. Nous bénéficions toutefois de moyens techniques modernes et bien adaptés (tablettes informatiques) qui nous permettent d’être connectés et de faciliter notre travail, même en externe. Les compétences nécessaires à ce travail sont multiples, par exemple : écoute active et patience (même si je ne le suis pas particulièrement : je préfère l’action à la passivité). Il faut bien évidemment assumer au mieux les situations de stress liées aux nombres de cas importants qui nous sont confiés et les nombreuses autres sollicitations (appels télépho- niques, courriels et demandes d’entretiens) que nous devons gérer. Une des compétences importantes est de motiver la personne à être dans l’action. Mon expérience démontre que, plus vite la personne assurée se mobilise, plus vite les pistes et les solutions se concrétisent. Une expérience pratique multiple en entreprises et une très bonne connaissance du système des assurances sociales et privées me semblent indispensables. Des compé- tences dans le domaine RH sont nécessaires. Il faut également comprendre les situations de santé et maîtriser les aspects relationnels, ainsi qu’être sensibilisé aux différents aspects culturels. Les cours de formation continue (proposés par l’employeur) sont très utiles pour complé- ter les compétences de base et s’adapter aussi aux différents changements apportés par la législation qui évolue rapidement. De plus, il faut savoir établir des contacts réguliers avec les entreprises et les autres partenaires qu’ils soient publics ou privés. L’activité de conseiller en réadaptation demande donc une bonne dose de compétences mais aussi un caractère plutôt dynamique et à la recherche de solution. Il s’agit d’être ou- vert au changement car chaque situation est particulière et doit être conduite de manière individuelle. Il faut être prêt à se remettre en question régulièrement car nous sommes confrontés à des situations qui parfois nous dépassent. Jean-Marc Riedi Conseiller AI